Édition du jeudi 13 juillet 2006
Les Français jugent que les déchets sauvages abandonnés dans la nature, dans la rue et dans les lieux publics sont « inadmissibles », selon un sondage
Selon un sondage Éco-Emballages-TNS-Sofres (1), les Français avouent leurs responsabilités et prônent la pédagogie, linformation, l'éducation des jeunes publics pour combattre le phénomène de déchets abandonnés dans la nature, la rue, les lieux publics. Selon Éco-Emballages, cette première étude sur leurs visions de la propreté hors foyers, leurs états desprit et leurs prises de conscience confortent lorganisme dans ses actions de sensibilisation au développement durable pour lutter contre le phénomène.
Après la mise en place, quil juge « réussie », de la collecte sélective en France (59 millions dentre eux trient leurs déchets à domicile), Éco-Emballages sattaque aujourdhui aux déchets sauvages jetés en dehors du foyer, dans la nature, dans la rue ou dans les lieux publics : cest ce quon appelle le « littering ».
Létude montre que, même sils considèrent que jeter des déchets dans les lieux publics ou la nature est inacceptable, les Français tolèrent les « petits déchets » qui ne se voient pas trop, type mégots et chewing-gums.
Les déchets sauvages se plaçent parmi les comportements jugés les plus inciviques (85 % des Français les jugent inadmissibles) avant le vandalisme (74%) et la vitesse sur lautoroute (44%). Les déchets sauvages sont jugés inadmissibles surtout lorsquils touchent la nature (restes dun pique-nique 83%, versus mégots sur un trottoir 36%).
Seuls 17% des Français se disent très satisfaits de létat de propreté à proximité de chez eux, et même si presque la moitié déclarent que la situation saméliore, un Français sur quatre juge que létat de propreté se détériore et 30% ne voient aucun changement. Ce nest pas nécessairement dans les grandes villes que le niveau de satisfaction est le plus bas : les déchets sauvages touchent en effet tous les degrés durbanité. Néanmoins, on note une satisfaction nuancée dans les régions où laffluence touristique est forte et où la collecte sélective est toujours en déploiement.
Les Français ne rejettent pas la faute sur lautre : près des deux tiers des interviewés mettent en avant que les déchets sauvages sont essentiellement commis par inadvertance (« on ne réfléchit pas trop aux conséquences » 65%) ; viennent ensuite léquipement inadapté (38% parce qu« il ny a pas de poubelle à proximité ») et le mimétisme (« les autres le font aussi » 35%). Ce qui démontre que les déchets sauvages relèvent avant tout dun comportement individuel.
Il ny a pas de profil type de celui qui jette ce type de déchets : tout le monde jette, quel que soit son milieu social ou son âge (respectivement total daccord 85 % et 57 %). Les urbains se disent eux-mêmes plus négligents que les ruraux (67 % total daccord) ; et ce nest pas parce quon est négligeant à lextérieur quon lest forcément chez soi.
Les déchets sauvages relèvent incontestablement dun problème comportemental ; ainsi les raisons profondes évoquées sont avant tout un manque déducation ou dinformation (pour 56% des répondants) et de légoïsme, un absence de civisme (40%).
Cest la raison pour laquelle la solution retenue pour lutter contre les déchets sauvages est avant tout la pédagogie, notamment auprès des enfants (pour presque les deux tiers des répondants), avant les mesures crcitives, telles que les amendes aux personnes non respectueuses, solution qui arrive néanmoins en deuxième position (pour la moitié des répondants).
(1) Enquête réalisée les 8 et 9 juin 2006 auprès d'un échantillon national de 1 060 personnes représentatif de lensemble de la population, âgée de 15 ans et plus, interrogées en face-à-face à leur domicile, selon la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage) et stratification par région et catégorie dagglomération.</scr
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